tissus d’onomastique (geste no 5)
constamment l’envie d’emprunter
divers noms d’hiver
comme on s’habille le matin
avec un intérêt marqué pour la beauté
puis d’un long manteau quand on sort
parce qu’il faut s’accorder avec la vie qui déferle
le long des trajectoires de la ville
de janvier, février à mars
je rôderais civilement
en rabattant d’une main ferme
le nom février
tout prêt du col en guise d’identité
je revêtirais aussi, plus léger, le nom juin
à la manière d’un clin d’œil cinglant
une paupière qui bat lentement
ironique dans le froid
ou j’aimerais encore m’appeler de tout mon nom
Marie Uguay
pour parler comme personne d’autre
de l’hiver, abattu et feutré