geste votif (geste no 3)
je dispose summer l’hiver partout
dans mes vers comme chez moi
je manipule son titre discret
comme un acte d’ultime conviction
il rayonne
jusqu’à crever et fleurir
l’étendue blanche des pages de mon appart
à la manière d’un été parsemé
quand je reçois le monde chez moi
on tasse sur les côtés les livres
éparpillés
on dit que ça traîne
dans le chemin des surfaces
où poser son verre
je crois quand même qu’un jour quelqu’un
juste quelqu’un suffira à remarquer
la puissance déployée des couleurs
de ma poétique de disposition
des livres dans l’espace