un nouveau nouveau projet (geste no 26)
je suis sérieux
une nouvelle idée me perce chaque jour
et sanguinolente
on appelle ça une nouvelle lubie
comme là
l’entreprise idyllique de vouloir écrire
la version hivernale de summer
j’écoule la journée avec ma tête
lourde de sang
à m’imaginer
dans la vastitude d’un document word
ce qu’Edith Wharton aurait affabulé
de la neige, du vent
de la lumière de février éclatante
entre les heures comme du charbon
je cherche les mots qui érigeraient winter
perclus, chez moi
dans l’inquiétante étrangeté de l’hiver lu
faute de ne pas avoir le temps
de sortir l’éprouver